"This is the first day of the end of your life"
Attention, ce test (et ce jeu ) risquent de choquer les âmes puritaines, et il va m'être difficile de ne pas honteusement sombrer dans la vulgarité dans les lignes qui vont suivre.
Datant de 2003, Postal ferait passer GTA pour un classé 3+. Vous incarnez le Dude, qui vit avec sa mère dans une caravane pourrave dans un bled perdu du fin fond des States. Lunettes noires, long manteau en cuir et nombre de neurones proche de zéro, comme la totalité des bouseux arpentant les lieux. Le jeu propose de vivre une semaine dans la peu de ce psychopate, chaque jour correspondant à un niveau, avec diverses courses à faire ou tâches à remplir.
Tout démarre donc le lundi quand votre mère vous envoie acheter une bouteille de lait. D'emblée vous aurez le choix. Faire la queue et payer tranquillement, ou exploser tout le monde. Pelle, fusil d'assault, à pompe... Uriner sur les gens peut également avoir son charme, si vous visez la tête ils se mettent à vomir. Vous trouverez également de l'essence et des allumettes... quel fun quand on croise une fanfare en ville.
La population se montrera alors terriblement hostile ( ben pourquoi???) et n'importe quel badaud peut cacher une arme plus lourde que la votre. Population composée de gangs, de grosses poufs, de flics (évidemment), de talibans suicidaires...
Seulement si la première heure est un vrai défouloir, on risque de passer à côté du scénario (qui ne vole pas haut certes!) plein d'humour (pour peu qu'on en ait) et d'une originalité jamais égalée. Je veux dire surtout dans le contenu des missions. Imaginez-vous vous rendre à une séance de dédicaces de Gary Coleman, le Arnold de la série "Arnold et Willy" (votre mère est fan!), lequel pète un plomb et se met à tirer sur tout le monde!
Des accessoires improbables comme utiliser les chats comme silencieux pour vos armes à feu (je vous laisse le plaisir de découvrir le mode opératoire) nous montrent la créativité des développeurs. Merde la team s'appelle "Runnig with scissors"!
Graphiquement et pour l'époque, c'est assez réussi, la ville est grande, seuls les temps de chargements sont déplorables, il vaut mieux éviter alors de se tromper de chemin, la ville étant découpée en zones. Les personnages plutôt bien modélisés, ils n'ont pas tous la même démarche, certains avancent en balançant les bras et ont l'air de sautiller, en chantant nanana...
Le gameplay n'a rien de révolutionnaire, certains le trouveront même mauvais, rien ne m'a bloqué dans mon avancée pour ma part. Le joueur zélé s'efforcera de trouver toutes armes disponibles et sera surpris par les innombrables possibilités. Toutes les maisons et bâtiments sont visitables et potentiellement pillables.
Si vous allez au bout de l'histoire (en gros Dieu a fait le monde en 7 jours et vous prouvez qu'on peut le défaire dans un temps équivalent) le jeu est assez long et vous en aurez pour votre argent.
Postal a juste oublié, et aucun jeu ne s'est vraiment lancé là-dedans, de mettre du sexe dans son contenu. Ce qui m'amène à poser cette question: la violence dans les jeux vidéos fait-elle moins peur aux développeurs que le sexe?
Ce test (ou avis appelez ça comme vous voulez) vous aura peut-être choqué, mais franchement la fameuse scène de l'aéroport dans dans Modern Warfare 2 n'est pas beaucoup plus poétique, l'humour en moins...
Et deuxième question: quelqu'un sait comment se procurer Postal 3?????